La lumière du matin inonde ce jardin, douce combinaison du minéral, de l’aquatique et du végétal. Il évoque trois aspects de l’art du jardin au Japon.
Le premier, le jardin-promenade est l’expression figurative d’une nature sacrée, la reproduction miniaturisée de l’univers. Les arbres et les arbustes sont taillés en nuages. Le sol est couvert de tapis de mousse. Les pierres ont autant d’importance que les végétaux.
Le deuxième, le jardin sec, expression épurée de la pensée “zen” est l’archétype du jardin de contemplation. Les fleurs sont absentes pour ne pas distraire la pensée. Un ilot de pierres arrangées symbolise l’archipel du soleil levant.
Le troisième, le jardin de thé, occupe traditionnellement l’espace qui entoure le pavillon réservé à la cérémonie du thé. À l’entrée, une vasque rituelle (tsukubai) permet de se purifier les mains. À proximité un hydrangea serrata “Oamacha” a la particularité de servir d’infusion à l’occasion de l’anniversaire de la naissance de Bouddha (le 8 avril).
Ce jardin est bercé par le chant d’une cascade.
La cascade alimente un ruisseau qu’enjambe un pont rouge. Du pont, une allée de pierres de passage en “vol d’oie” conduit à une grande lanterne en granit. Seule compte la beauté abstraite du milieu naturel, des plantes et des pierres.